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12 Dec 2017

LES AFFREUX JOJOS

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                               (Point de vue)

En tant que non-SOUS-CHIEN, non-Charlie, non-Johnny, je ne sais si je suis autorisé à m'exprimer ici sans risquer un stage de "déradicalisation préventive" de l’État bienveillant qui nous protège et nous surveille, mais le décès opportun de ces deux monuments du faux et du consensuel marchand en prolongement de celui des "30 glorieuses" ( l'atome c'est si bon, la bagnole c'est génial, le yéyé c'est le vrai rock français,et les Z'arabes bossent comme des z'arabes) cette apothéose des ersatz proposés comme icônes rassembleuses me rappelle que la plupart des anciens appelés d'Algérie dansaient le twist quand Johnny, notre copie d'Elvis en uniforme, se tortillait en service commandé dans les casernes pour soutenir le moral des troupes, et que notre Jean d'O amateur d'histoires d'O jouait les censeurs politiques contre les Communistes couteau entre les dents genre Jean Ferrat.

Léo Ferré tenait bon...Déjà, la France fracturée en deux blocs : les OUI à de Gaulle, les NON au référendum, les attentats, le FLN l'OAS...et bientôt 68. Le petit Smet a dû multiplier les déguisements et les adaptations insipides. Black is Black...Noireuuuh c'est noireuuh. Un mois hippie, un mois biker , un temps costard blanc Vegas dans le carré réservé de l'ORTF, sous censure.50 ans de trucages pour les deux Jojo,
Jean & Jo. Ces deux collabos de l'armée et de la grande bourgeoisie ont évidemment marqué la mémoire des refuzniks français. Les Maghrébins, les enfants de l'immigration, les étudiants de 68 ont bien vu que la radio privée Europe N°1, le groupe Lagardère marchand d'armes, l'émission Salut les Copains servaient la répression, et que le Yéyé de Sheila, Les Chaussettes Noires et Smet n'étaient que de pauvres copies de la révolte mondiale en cours qui disait NON à la société de consommation, NON aux armes de destruction massive, Non au Nucléaire et à la Guerre du Vietnam.
.Ceux d'en face étaient Jojo le Biker et sa bande, les paillettes, le champagne et les voyous à gourmette, Des modèles pour la zone en mob'...Tous Blancs de blancs...Sauf pour les sessions de studio, ou les bons musicos Noirs ou autres coloris sont toujours les bienvenus.  Et là-haut, au Ministère de la Censure l'autre joli Jojo amoureux esthète d'Histoires d'O était parfaitement à son aise lui aussi, épicurien dandy de Droite, grand chouchou du Figaro depuis toujours.Bref, un "Peuple" sentimental comme ses foules moutonnières. Et en face, des NON-SOUS-CHIENS, et des rebelles qui constatent la veulerie abjecte des récupérateurs à bout de souffle, mais toujours aussi toxiques. Les Petits Blancs n'entendront pas le mépris de ceux qui les nomment ainsi. Nous, nous percevons parfaitement les intentions haineuses poursuivies et parfaitement dans la ligne racialiste Identitaire mondiale : Blancs contre exogènes...


Écrit par : Ramdane Issaad | 12/12/20177

17 May 2017

La folle soirée de Jean-Luc Macron… Épisode 3

La folle soirée de Jean-Luc Macron…


Épisode 3

https://youtu.be/VA6EUpAVe3I


Open Source. Faire gaffe. Demander à DCRI.

Bon. Où en étais-je ?
J’ai faim.
Soif.
« Sept euros soixante » Le prix du verre de bordeaux blanc aligoté qu’il venait de boire trop vite en écoutant Xavière commenter les news en ce soir fatal de bal costumé. Son dernier souvenir précis. Un fait imprimé trois D. Et soudain, il s’était posé la question saugrenue. Xavière ou Dominique ? Ou Brigitte. Les visages changeaient subtilement en formes mouvantes dans la lumière mauve. Le serveur avait une tête de dogue bonasse, et Xavière n’était plus Xavière. A cet instant, dans un dernier sursaut de lucidité, il s’était dit « La salope, elle a foutu un acide dans mon verre »
Mais là, au Club ils n’avaient rien remarqué. Tous lui avaient souri avec respect et condescendance comme au vrai président Emmanuel…Mais lui se sentait devenu Jean-Luc. Un rebelle malgré lui. E Écœuré de la musique du Pouvoir avant même de commencer. Sauf cette tentation incroyable qui montait.
Le bouton rouge. Tout nettoyer.
Au nom de Dieu.
Il s’alanguit sur le flanc, le transcripteur devant le nez.
Des meutes.
Il y avait ce problème au Ministère de l’Intérieur aussi. La bombe sociale après les législatives. La NOTE sur l’écran de l’Observatoire DCRI Facebook disait
« Il faut prendre très au sérieux la nomination de Patrick Strzoda comme directeur de cabinet de Macron. Cet homme était le préfet de Bretagne. C'est celui qui a structuré la violence policière à Rennes, la plus féroce menée en France contre des manifestants. Macron sait que les législatives passées, et gagnées, quel que soit notre optimisme, c'est dans la rue que s'organisera la résistance. En le nommant il adresse à la société civile le même signe autoritaire que celui de sa parade en blindé sur les Champs. Son intransigeance affirmée face aux demandes de retrait de la Loi travail se doublera demain d'une intransigeance totale à l'égard de la société civile. Les prochaines manifs seront réprimées encore plus durement que sous Cazeneuve... »

Ceux d’en face savaient !

Excédé, il coupa le transcripteur avant de l’enfouir dans la poche de son pardessus roulé en oreiller sur le fauteuil high-tech. Le Réel. Ne pas décrocher du réel. Les flash-back de cet acide avalé sans le savoir durant la nuit continuaient de lui miner la conscience. Dans cinq minutes, les gorilles de service allaient débouler pour le départ de l’hélicoptère sur le tarmac de la terrasse.. La France risquait de s’embraser. La Corée testait ses missiles. Mais il rêvait. Les doigts de pied en éventail, chaussures délacées.
Les visages qui se transformaient, le temps dilaté. Il y avait un groupe de rock qui jouait. Des bons. Très politique. Bizarre. Et poétique. Vaseux. IL se sentait toujours aussi vaseux. Urgence rouge, bouton rouge. Jouissance. Terrible ce truc des codes atomique. Celui en langage de Trump.
Un des gardes du corps accoudé au zinc dans le bar a fait un signe rapide et trois autres snipers se sont mis à courir vers un quinquagénaire alerte en chemise de campeur et un gilet multi poches. Il tenait son appareil photo en l’air en braillant « J’ai parfaitement le droit de photographier cette terrasse ! » et les gens s’attroupaient. Pour finir, les anges gardiens de l’Élysée ont laissé passer. Pour ne pas éveiller les soupçons. Voilà. Un fait précis qui revenait dans le puzzle. Ensuite il était allé aux toilettes du bar. Jusque là c’était clair. Des néons verts. Un miroir. Le masque de latex le gênait, il se décollait derrière son oreille gauche. Il n’avait pas fermé le loquet. Erreur. Avant même qu’il ait eu le temps de reboutonner sa braguette, un colosse tatoué s’était pointé et la sarabande avait démarré. Terrifiant. Un fantasme brut de jeune captive attachée au mat du pirate. Il s’était laissé basculer à cause de Xavière. Elle avait tout organisé. La garce. Et voilà que là, à peine 36 heures plus tard, il était encore dans la mêlasse.
Penser vite ? Pas trop. Rester lucide. Le Réel. Voilà. Le souvenir d’une chanson en français. Du rock bizarre. Du Baudelaire dans un rêve.
Demander à Julot de les inviter.
Ce soir.
Après la Nuit des Lons couteaux ?
La serre odorante l’avait envoûté. Et il commençait lentement à penser comme Jean-Luc Macron. La critique radicale qui se déroulait toute seule dans sa tête. Comme un parasite, oui mais revigorant face à la froideur glaciale du Pouvoir. Il se sentait Insoumise en cachette. Avec le bouton rouge.
Quelle erreur.
Il s’ébroua.
Un verre.
Un clic. Trente seconde plus tard, il était servi.
Bio. Du reconstituant propre. Des vitamines. Tranquille. Le Président pense. Et c’est important. Le serveur philippin avait la légèreté d’une hallucination passagère. Mais le verre de thé glacé était bien réel. Et le temps était à lui.

Oui c’est très important de prendre le temps de PENSER quand on est le chef de l’état Et de rire. Sans jamais chercher à détruire. C’était le souci. Comment contenir les colères populaires sans lance-grenades ?
Compliqué.

Il se devait de reconstituer le puzzle de cette nuit fatidique dans son nouvel univers de responsabilités. Schizo. L'effet classique du LSD. Signalé au doc. Correct. Discret. Aucune note blanche, mais quand même. Xavière devrait payer. Pas tout de suite. Elle avait de quoi s’offrir la moitié de Jersey, la duchesse ! Effacée ? Il senti la nausée qui revenait ; un renvoi de thé vert. Comme ce pauvre type cette nuit-là. . A cause de moi. Pourquoi j’ai dit oui ? Parce que je ne savais pas.

Effacer. Le mot qui tue.

Voilà le dilemme. A chaque seconde ça le taraudait. Être en même temps le vrai président et un Jean-Luc Macron en cachette.
Ces toilettes au néon. La vierge sur le grand mât. Un viol consenti. Terrible. Il en avait failli couiner de rage. Comme cette, ce type qu’il était devenu un jour d’excitation à l’assemblée.
Perdu.
Il serra les poings.
Et qu’ils aillent se faire voir ! L’hélico attendrait. Il connecta l’officiel Number One. Le numéro du régalien. Lui. Ordre du chef. Un tweet. Largué aux Anges Gardiens. . Le Club les louaient à l’année. Oui. César. La guerre des Gaules. Sénèque. Il faut que je relise. Notes rapides. Digest. Il demanderait à Elise. Plus tard. Un chef doit être maître de son temps en l’accompagnant à plein temps.
Relire Machiavel ce soir.

Avec Julot. Quand il ronflerait. .
Penser à relire Jean Genet. Le Miracle de la Rose.
Avec Julot Après la Nuit des Longs Couteaux.

C'est en sortant des toilettes le visage en sueur qu'il avait retiré le masque de latex devenu par trop insupportable. Irritant. Comment les acteurs pouvaient-ils le supporter des heures sous les projecteurs.
Le choc.
Dans le miroir. Sous le masque il n'avait pas retrouvé les traits de son visage. Ceux de Jean-Luc continuaient de hanter son reflet. Une envie de briser ce miroir l'avait saisi et c'est son coup de poing rageur sur le mur qui avait alerté le gérant avenant qui l'avait aidé à remonter l'escalier étroit de l'endroit. Un bouge un peu voyou mais chic.. Il avait gardé les lunettes noires et personne n'avait semblé remarquer qu'il ne portait plus son masque. Tranquille dans la nuit. .Même Xavière ne s'en était tendue compte qu'une fois dans la voiture noire. En sécurité. Il s'était détendu. Les images lui revenaient. Paris la nuit. Comme dans les publicités de parfum
Et ce type rondouillard en gilet,de baroudeur qui était revenu rôder avec son appareil photo. Un flash. Juste en arrivant sur la terrasse. Visage à découvert. Facilement reconnaissable même sous les lunettes noires.
Un erreur.mortelle.

La suite dans « La Folle Soirée de Jean Luc Macron »
2017
Sam Saraindead
Sam&Ram

16 May 2017

La Folle soirée de Jean-Luc Macron Episode 2



La folle soirée de Jean-Luc Macron…


Épisode 2

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>>>Comme le code atomique. 

« Sept euros soixante…Monsieur … » C’était son dernier souvenir lucide. Avant que l’univers explose. Ici, avec le recul, en tenue de conférence, sous cette délicate tonnelle de plantes tropicales parfumées, il se sentait détendu. Il songeait à Philippe K.Dick et ses univers emboîtés en poupées russes. Inscrit au nouveau programme du Bac comprenant la Théorie des Cordes et les Multivers. Tout était possible. La preuve. Il avait visionné avec le staff les images mondialisées de la rencontre historique à Berlin. Mâchoires serrées mais pas crispées, regard horizon, costume princier mais pas trop. Ce n’était pas Monaco.  Tout est question d’image parfaite. D’ICÔNES mondiales à incarner en synthèse. Il s’était vu comme un vrai type, un Kennedy français dans le monde du bitcoin et des nanotech. Prête à bouffer du Poutine. Prête ou prêt ?  Le Boucher était froid. Un Maître atomique. Il  opina pour lui-même en effeuillant un bourgeon odorant. Oui, c’était le moment de resserrer les rangs avec Berlin d’autant que pour le bouffon Trump, ça sentait de plus en plus le cramé. Accusation de « Haute Trahison » par  transmission de données sensibles en cours… les Démocrates cognaient dur.  Tout aller changer, les dollars allaient affluer. .Le temps passait si vite. .Mais, ici, tout en haut du building, ça allait merveilleusement bien, il se sentait parfaitement normal. 14h14.   Il surveillait son téléphone. Encore sept de sursis. 6, 54…La Chancelière allemande avait été impeccable et humaniste. Elle le traitait avec le respect que l’on doit aux vrais chefs d’état qui on le bouton rouge…des missiles et des sous-marins nucléaires. Quand Areva tout va.
Relire « Vivre et penser comme des porcs » Gille Châtelet. Demander à Sylvie d’appeler l’éditeur.
Conférence de presse dans cinq minutes.  Incarner. JE suis Le Président. Mission prioritaire. Gérer l’image et …Moi ? Un leurre. Incarner et  Convaincre. Là,  c’était le taff du Julot de la Com Nationale. Poste stratégique. Avec l’Autre, le barbu aux manettes de Matignon, qui fera l’intermédiaire avec Juppé, l’OTAN et l’armée. France Allemagne… Moscou.  Un vrai pro. Une belle histoire de Julots affranchis. Spartiates et chrétiens. . Com parfaite. Et l’opinion publique l’acceptait. La belle histoire d’amour entre les guerriers du Pouvoir. Avec l’aval des Dames amusées des potins de la Cour. Versailles était ravi. Les mœurs avaient changé. Il était dans la charge Régalienne. Le Sociétal. Gare au retour de bâton en cas de passage en force des fascistes. Revoir la Nuit des Longs couteaux. Ce soir. Avec Julot. Arte. Téléphoner à Clémence.
Il coupa son dictaphone téléscripteur et redira son pardessus étouffant. Les plantes et la moiteur de la serre chargée de CO2  l’apaisaient.
Conférence Climat.
Voir avec L’éminence grise. Brigitte dira.
JE suis le Président !
Ah oui, j’en étais à cette aristocratie de l’esprit qui sait que l’humanité simiesque a encore et pour longtemps, les deux pieds dans la merde. Relire Tournier. Vendredi ou les Limbes du Pacifique.  Il radota. « Cette soirée idiote m’a vraiment déglingué la cervelle Plus jamais je ne ferai confiance à Xavière. Rayer des intimes. Urgent. »
Transgression.
Le it Be.
La Mission confiée par le Club valait celle de Dieu. Méphisto. Le Pacte était scellé. Il avait le code des missiles dans la mallette. Et plus encore. Tiens faire le point avec le CERN sur ces affaires d’anti-Matière et de Laser Mégajoules à Bordeaux.
 Il relança l’enregistreur numérique.

Open Source. Faire gaffe. Demander à DCRI.

Bon. Où en étais-je ?
J’ai faim.
Soif.
« Sept euros soixante » Le prix du verre de bordeaux blanc aligoté qu’il venait de boire trop vite en écoutant Xavière commenter les news en ce soir fatal de bal costumé. Son dernier souvenir précis. Un fait imprimé trois D. Et soudain, il s’était posé la question saugrenue. Xavière ou Dominique ? Ou Brigitte. Les visages changeaient subtilement en formes mouvantes dans la lumière mauve. Le serveur avait une tête de dogue bonasse, et Xavière n’était plus Xavière. A cet instant, dans un dernier sursaut de lucidité, il s’était dit « La salope, elle a foutu un acide dans mon verre » 

La suite dans « La Folle Soirée de Jean Luc Macron »
2017
Sam Saraindead
Sam&Ram

15 May 2017

La folle soirée de Jean Luc Macron…

La folle soirée de Jean Luc Macron…

Sam Saraindead 2017/

en musique 

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Il était seul, enfin, un quart d’heure de méditation tranquille garantie. Dans le jardin du penthouse, loin des fumées lourdes des cigares et des volutes de parfums rares du Club. Les barons étaient contents. Il soupira. Ce quart d’heure rare hors du tumulte aurait dû être serein. Mais il ne l’était pas. L’inquiétude et cette affreuse impression de ne pas s’aimer beaucoup, comme il avait eu l’imprudence de le déclarer dans un magazine gay. Non, il ne s’aimait pas plus, malgré cette victoire programmée. Les doutes le taraudaient. Il jeta dégoûté le mégot du joint qu’il venait de fumer en cachette et l’écrasa de la pointe élégante de sa Loeb. Encore une transgression. C’était ça le sujet. Le sociétal, les failles des individus inconscients des mécanismes de la psyché. Et le numérique avait tout changé. Le sociétal et les pulsions, les leurres et les canalisations subtiles des affects par les leviers de la manipulation de masse, affinée par des profilages individuels démultipliés dans les sociétés connectées.
Les masses, découpées, gérées. Avec humanité et bienveillance. Régalien. Relire Montesquieu d’urgence. Après le rapports détaillés du nucléaire.
Le Sociétal.
Oui,. Les images, le subliminal, le neuromarketing appliqué en politique, tous ces outils aveint rendu possible l’impensable. Sacré dans la fonction régalienne ! Quelle folie. Avec les cavaliers sautillants, les crinières noires des casques scintillants se balançant en cadence devant l’écran du pare-brise blindé.
Un banc confortable sous une tonnelle s’offrait à lui. La serre était luxuriante. Les patrons du Club savaient vivre. Ici tout n’était que luxe, calme…mais pas volupté. La volupté était ailleurs. Une tension glaciale sous-jacente et permanente régnait dans les salons de ce Club névralgique. Celle du Pouvoir. Et ceux qu’on y croisait avaient parfois une kill list en main, et pesaient des centaines de milliards.
La volupté. Ce tourment. La veille avec son julot, elle était au rendez-vous, ils avaient fêté tard la victoire, trop tard. Et ça avait dérapé grave. Un bal costumé chez Xavière. Cette garce qui poussait toujours le bouchon plus loin. Le cul. C’était laid. Ou Pas. Là, elle avait organisé une soirée eighties "Frankie goes to Hollywood". Très hot. Et voilà qu’il avait eu la bonne idée de se déguiser en Village People en cuir noir, froc compris. un masque latex de Méluche sur la poire. Avec la casquette Hell’s Angels. Un délire, pour distancer. Ne pas tomber dans l’épouvantable cristallisation du personnage qu’il venait d’endosser. Honestiores et humiliiores, la sexualité antique comme la racontait Paul Veyne. La volte-face de Socrate reniant ses amours de jeunesse…Et la mère, la sœur, la femme…Le manque et la satisfaction. Compliqué. La merde, l’argent, la sublimation, le Pouvoir. Il avait le vertige. Trop de forces contraires s’affrontaient soudain en lui. Il se raccrocha aux accoudoirs du fauteuil ergonomique suédois. Sa redingote trop ajustée l’étouffait.
Dire que la veille…
Tout avait commencé tranquilou bilou à boire incognito un coup en fin de soirée rue Saint Paul, pour tester le déguisement. Le, latex était parfait. Dans le miroir, il avait failli penser, le mouroir, mais cette ironie par trop inhumaine l’avait rebuté. Devant le miroir, il avait éclaté deb rire tant l’image était convaincante. Un vrai lascar, avec la gueule de l’emploi. Le point de vue du Prince. Machiavel. A revoir. Il souriait encore ravi à ce souvenir récent. Le risque du ridicule qui tue. Abert Cossery. La violence et la dérision. C’était terrible avec ce visage de latex. Un hologramme tordu. Grave de chez grave. Les noctambules et les badauds se bidonnaient sur le trottoir encombré de la nuit. Ce n’était pas méchant. Un zoulou en perfecto LGBT, c’était bien codé et ça passait comme…Il avait failli penser « un gode bien huilé » mais c’était par trop trivial, sinon vulgaire, et il se rectifia tout en lissant de l’index le plis impeccable de son pantalon bleu marine. La tenue officielle était parfais dure à gérer. L’intériorité aussi. Mais Brigitte était là. Tout irait bien.
Quelle cascade de dominos. Dieu, comment aurait-il prévoir ? Les gardes du corps étaient en face et dans le bar ; Incognito. Dix minutes plus tard, sur cette terrasse banale, tout avait basculé, et cela avait bien failli tout gâcher. Et là le Club n’aurait pas aimé du tout. Ce qui signifiait dans leur langage un accident à court terme.
Un tel scandale avant les législatives ?
Terrible ce destin qui joue aux dés. Ou pas.
Les gens ne le comprenaient pas. Bien sûr qu’il avait une mission. Sous peine de mort. Comme tous les autres. Mort sociale ou physique. Le Club tout puissant de ses anciens employeurs toujours si proches, de tous ces micmacs avec les militaires, Poutine, Washington, leurs maîtres en logique formelle, avec think tanks à tous les étages. La pression n’avait rien à voir quand on devait la porter seul. Les conseillers les plus avisés ne pouvaient comprendre, ils n’avaient pas les dossiers. Ou au compte-goutte.
Comme le code atomique.
µ
La suite dans « La Folle Soirée de Jean Luc Macron »
2017
Sam Saraindead
Sam&Ram

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